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L’optimisme est-il la clé du bonheur ?

La pensée positive : comprendre l’humain qui va bien 

Tu as sans doute déjà entendu parler de pensée positive ou de psychologie positive. Pas étonnant, ce sont des notions très à la mode, en particulier dans les livres de développement personnel, et même sur les réseaux sociaux !

Mais sais-tu vraiment de quoi il s’agit ?

La psychologie positive : la science du bonheur 

La pensée positive est née de la psychologie positive qui étudie les mécanismes et les forces qui contribuent à notre épanouissement et à notre bonheur. 

Selon ce courant de la psychologie, le bien-être mental ne se définit pas seulement par l’absence de maladie. C’est un état permettant de surmonter les difficultés inévitables de la vie et de contribuer à son propre bonheur et à celui des autres.

Aussi appelée science du bonheur, elle oriente ses recherches vers notre fonctionnement “optimal”, celui dans lequel nous nous épanouissons dans la durée. Autrement dit, le bonheur ce n’est pas un sprint, mais un marathon.

Elle s’intéresse particulièrement à nos émotions positives, mais aussi la façon dont nous faisons face à nos émotions difficiles. Étudier les caractéristiques de l’être humain ne signifie pas “positiver tout le temps”, encore moins nier les problèmes. La souffrance et les émotions difficiles font partie intégrante de notre vie. Mais la psychologie positive nous apprend à nous ouvrir à toutes nos émotions, à les accueillir et les réguler sans mettre en place des défenses inutiles.

Les 4 piliers de la psychologie positive

La psychologie positive cherche à comprendre ce qui rend une personne heureuse, qui va de l’avant, franchit les difficultés et qui avance toujours plus loin sur le chemin du bonheur.

Pour cela, elle s’intéresse au fonctionnement humain à travers 4 piliers :

  • Nos expériences subjectives : les émotions positives comme le bonheur, le bien-être, la satisfaction et l’optimisme.
  • Les traits de personnalités positifs : la gratitude, la sagesse, le courage ou encore la curiosité. Ces traits ne sont pas innés mais, ils se développent tout au long de ta vie !
  • La capacités de résilience : c’est à dire la capacité à surmonter les événements difficiles comme le deuil, la perte d’un emploi ou une rupture amoureuse.
  • Les valeurs positives transmises par la société : le respect, l’entraide, ou encore la civilité.

À travers ces quatre piliers, l’objectif est de développer notre capacité à aimer et à être aimés. Elle permet de donner du sens à ses actions, de se sentir responsable de ce que l’on dit et de ce que l’on fait et d’être résilient face à ce que l’on ne peut pas éviter.

La pensée positive peut se développer tout au long de la vie. Sa pratique est associée à de nombreux bénéfices, tant dans la sphère personnelle que professionnelle

Elle te permet de développer et de gérer de nombreux aspects de ta vie et de ressentir plus d’émotions positives comme la joie ou la fierté. C’est un outil puissant de développement personnel. La psychologie positive est associée à une augmentation de la confiance en soi et à une meilleure gestion de ses objectifs et des événements difficiles.

Pour voir toujours le verre à moitié plein

La pensée populaire veut qu’il y ait deux camps qui s’affrontent en termes d’état d’esprit …

Ladies and gentleman, à ma droite, ils sont considérés comme négatifs, pessimistes, pourtant eux se définissent comme réalistes … Je demande les verres à moitié vides ! A ma gauche, ils sont considérés comme rêveurs, idéalistes, mais eux prônent la beauté du monde y compris dans sa noirceur … Je demande les verres à moitié pleins !

En réalité, nous ne sommes jamais à 100% optimistes ou pessimistes. Le curseur varie d’un individu à l’autre. Et nous ne naissons pas optimistes ou pessimistes, cela dépend en grande partie des expériences que l’on a vécu et de la manière dont on y a fait face. Une chose est sûre, l’optimisme, contrairement au pessimisme, est associé à de nombreux bénéfices dans tous les domaines de la vie. Tout comme un vaccin qui stimule les défenses immunitaires du corps, l’optimisme stimule nos défenses psychiques naturelles. Elles permettent notamment de lutter contre la dépression, le stress et l’anxiété. 

L’optimisme : un vaccin contre les troubles mentaux 

  • Une meilleure gestion des émotions 

Les psychologues savent depuis longtemps que les personnes qui ont des scores élevés sur les échelles d'anxiété et de dépression – ceux qui présentent une vulnérabilité émotionnelle – ont tendance à interpréter les situations de façon négative. Nous savons aussi que les personnes qui sont plus vulnérables à l'adversité présentent de plus grands risques de développer des troubles anxieux et/ou de devenir dépressives.

Au contraire, les personnes optimistes sont plus solides face à l’adversité et se focalisent davantage sur la recherche de solution, plutôt que sur le problème. L’optimisme stimule notre résilience face au stress et à l’anxiété.

L’optimisme est une émotion qui nous remplit d’espoir. Elle nous aide à nous adapter, faire face aux défis de la vie et à conserver la certitude que les choses finiront par s’arranger.

S’entraîner à une attitude positive provoque de véritables changements dans notre cerveau. Cela permet nous d’avoir une meilleure gestion émotionnelle plus équilibrée et, de ce fait, protège notre la santé psychique et physique.

  • Une meilleure connexion aux autres 

Par sa vision positive des choses, l’optimiste est capable de construire des relations sincères, honnêtes et durables avec son entourage. Son optimisme peut servir de guide et de moteur dans une relation.

Grâce à sa positivité, l'optimisme suscite bienveillance, motivation et confiance de la part de l’entourage.

Longue vie aux optimistes

De façon surprenante, plusieurs études ont montré que les personnes optimistes sont moins susceptibles de développer des maladies cardio-vasculaires. Mais les bienfaits de l’optimisme sur le corps ne s’arrêtent pas là !

Un caractère optimiste affecte aussi positivement notre système immunitaire et pourrait nous permettre de vivre plus longtemps. Dans une étude menée à l’Université de médecine de Boston, les chercheurs ont montré que l’optimisme augmentait l’espérance de vie (et pas qu’un peu !).

Les hommes et les femmes les plus optimistes avaient, en moyenne, une espérance de vie de 11 à 15 % plus longue et avaient 50 à 70 % plus de chances d'atteindre 85 ans que les groupes les moins optimistes.

Comment cela s’explique ?

Les mécanismes en jeu ne sont pas encore très bien connus, mais des pistes suggèrent que les personnes plus optimistes ont tendance à avoir des habitudes plus saines, comme être plus susceptibles de faire de l'exercice et moins susceptibles de fumer, ce qui pourrait prolonger leur vie.

La positivité peut-elle devenir toxique ?

Depuis le début de l’article, nous vantons les mérites de l’optimisme et de la positivité. Mais la positivité à outrance, ne peut-elle pas devenir toxique ? 

Le jour où j’ai décidé d’être uniquement positif 

“C’est bon ! Tu t’es enfin décidé ! A partir d’aujourd’hui, tu deviens PO-SI-TIF ! Adieu la négativité, adieu les mauvaises ondes, adieu l’apitoiement etc… Tu te lèves, BIM le petit orteil contre le coin du lit, tu as envie de sortir tes plus belles envolées lyriques, mais non tu as décidé d’être positif, tu ravales ces vulgarités. Le petit-déjeuner ? Ah le meilleur moment de la journée, de quoi apprécier le moment présent. Oups ! Ton café se renverse sur ta nouvelle chemise, un coup d’œil sur l’heure, tu es déjà en retard ! Tu ne peux pas te changer ! Là encore tu as envie de t’énerver, mais tu l’as promis, tu restes PO-SI-TIF. Tu l’as deviné c’est une bonne grosse journée de m**de, mais tu ne peux pas penser comme ça, rappelle-toi tu as décidé que la négativité c’était TER-MI-NÉ !”

Qu’est-ce-que la positivité toxique ?

Nos émotions, qu’elles soient “positives” ou “négatives” font partie intégrante de notre quotidien. 

Tu l’auras peut-être constaté, nous avons plutôt une tendance à nous focaliser sur celles considérées comme « négatives ». Cela serait issu de nos ancêtres, car cela était nécessaire pour leur survie. Oui, imagine-toi face à un lion, si tu le prends avec positivité, tu risques d’y laisser ta vie. Avoir peur, c’est enclencher chez nous le réflexe de partir (loin) de ce qui représente une menace. Mais, nous ne sommes plus au temps des cavernes, et à l’heure des réseaux sociaux et de la pression sociale à la « vie la plus épanouissante » se focaliser davantage du négatif que du positif semble révolu ! Cela ne t’aura pas échappé, désormais, tout doit être positif. Et si cela ne l’est pas, alors il faut chercher à voir le positif. Oui, mais lorsque cette pression sociale t’empêche d’exprimer l’ensemble de tes émotions, de les vivre, et te fait même culpabiliser de les ressentir, cela s’appelle de la positivité toxique. Cette positivité, largement promue dans les médias et sur les réseaux sociaux, peut avoir de lourdes conséquences et notamment à long terme. 

Mais alors que faire ? Nous savons que la positivité et l’optimisme sont bons pour la santé et pourraient même nous permettre de vivre plus longtemps. Pour autant, il ne faudrait pas chercher à être tout le temps optimiste, sous peine d’être dans une forme de positivité toxique … Existe-t-il un juste milieu ? 

Oui, et c’est ce que nous allons te présenter ! 

Être optimiste, c’est bien, mais être un optimiste réaliste, c’est mieux

D’année en année, le Danemark arrive en tête des pays les plus heureux du monde.

Mais quel est le secret des Danois ? Comment font-ils pour toujours voir la vie en rose ?

Beaucoup expliquent le bonheur des Danois par leur système éducatif (des cours d’empathie, oui oui !), ou encore par la pratique du “hygge”, un art de vivre à la Danoise, qui procure bien-être et réconfort. En bref, les plaisirs simples du quotidien.

Dans cet article, intéressons-nous plutôt à leur façon de penser.

Prêt pour un voyage au cœur de la culture Danoise ? Alors c’est parti !

Comment devenir un optimiste réaliste ? 

Que te répondrait un Danois quand le ciel est nuageux et que la pluie s’invite à la partie ?

Sans doute quelque chose comme “je suis bien content.e de ne pas être en vacances”, ou encore “le mauvais temps, ça n’existe pas. C’est juste un problème de mauvais vêtement”. Bref, un mélange d’humour et d’optimisme.

Mais arrive-t-il aux danois de se plaindre ? En réalité, c’est plutôt rare. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Si tu discute avec un danois, tu seras certainement surpris.e par sa capacité à adopter un point de vue positif, même dans une situation difficile.

Pour autant, on ne peut pas dire que les Danois ont une représentation exagérément positive de la vie. Ils ne flottent pas sur un petit nuage d’optimisme, comme ces personnes avec le sourire scotché aux lèvres et dont les expressions favorites sont “Super !” ou “Génial !”. Ils n’ont pas la prétention d’être imperméables aux difficultés et aux émotions négatives.

Ils ont simplement tendance à voir leurs soucis sous un autre angle. Les Danois choisissent de se concentrer sur les aspects agréables de la vie, des événements ou encore des personnes. Face à un problème, ils ont tendance à chercher une solution, plutôt qu’à s’embourber dans leurs difficultés et à ruminer.

Plutôt que de voir la vie sous un angle unique, les Danois ont tendance à élargir leur perspective, à prendre en compte les avis et les émotions et autres, et à tempérer leurs affirmations.

Selon la psychologie, voici la recette parfaite de ce que l’on appelle un “optimiste réaliste”.

Attention, les “optimistes réalistes” ne sont pas des hyper-optimistes dont le bonheur est souvent sur-joué. Ces derniers ont plutôt tendance à ignorer les mauvaises nouvelles, au risque de négliger d’importantes vérités.

Je te rassure, l’optimisme n’est pas chevillé au corps des Danois dès la naissance. Il se développe grâce à l’expérience et à l’apprentissage. Je te l’accorde, grandir dans une culture où l’empathie et l’optimisme sont des valeurs centrales, ça aide.

Mais saches, que tout le monde peut développer son optimisme et à tout âge.

Pour devenir un “optimiste réaliste”, le secret réside dans la perception du monde qui nous entoure.

Il s’agit de rester en contact avec la réalité, mais d’un point de vue positif.

Pour commencer, tu peux t’entraîner à filtrer les informations négatives. Certaines sont importantes, mais d’autres ne t’apporterons rien. Place-les donc aux oubliettes !

Essaie ensuite de te focaliser sur les faits. La persistance de nos émotions négatives comme la tristesse ou la colère est liée à l’interprétation de nous en faisons.

Prenons l’exemple de Jules. Il est arrivé en retard ce matin et son manager le lui a fait remarqué. Jules s’est senti vexé, et il s’est créé une histoire autour de cette émotion : “mon manager pense que je suis un tire-au-flanc”, “il ne m’apprécie pas”, “il va me le faire payer”. Comme tu l’as sans doute remarqué, Jules ne s’est pas concentré sur les faits. Il les a interprétés alors qu’il était sous l’influence d’une émotion négative.

De manière alternative, Jules aurait pu expliquer la raison de son retard à son manager. En effet, il est resté coincé dans le train parce qu’un mouton a fait irruption sur les rails. Son manager aurait certainement compris les raisons de son retard et peut-être même auraient-ils ri de la situation ?

Dans notre société, nous avons aussi cette fâcheuse tendance à tout voir de façon positive ou négative. Les Danois ne voient pas les choses exclusivement en noir ou blanc, mais ils croient en l’existence de toute sorte de nuances entre les deux. La prochaine fois que tu es confronté à un problème, par exemple une dispute avec un collègue, essaie d’adopter un autre point de vue. Demande-toi par exemple ce que l’autre personne ressent et comment tu pourrais arranger la situation.

C’est prouvé, se concentrer sur les aspects les moins négatifs de la situation et chercher un juste-milieu réduit l’anxiété et favorise le bien-être !

Alors tu es convaincu.e de devenir toi aussi, un.e “optimiste réaliste” ?

Avant de partir, une dernière recommandation : Si tu as l’impression de ne pas réussir à sortir de la négativité ou d’un tout positif, les professionnels de santé mentale tels que les psychologues sont là pour t’accompagner, n’hésite pas à les solliciter !

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Ophélie Glachet

Ophélie is a doctor of psychology and a health prevention officer at Moha.

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